Comme il y' a 4 ans Damien s'est élancé à bord son bateau Monbana sur de la route du Rhum 2010.

Il a franchi la ligne d'arrivée à Pointe-à-Pitre à 00 heures, 00 minutes et 20 secondes (heure de Paris), ce vendredi 19 novembre. Il s’empare donc de la cinquième place de la Route du Rhum - La Banque Postale 2010 en Class'40. Le temps de course final de Monbana est de 18 jours 10 heures, 58 minutes et 20 secondes. Sur le parcours théorique de 3539 milles entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre, le Morbihannais présente une vitesse moyenne de 7,99 nœuds. Il termine 11 heures, 48 minutes et 3 secondes derrière le vainqueur Thomas Ruyant (Destination Dunkerque).

 

Le skipper de Monbana, qui avouait au départ visé une place dans les dix premiers, remplit donc largement ses objectifs en intégrant le top 5. Une performance d'autant plus remarquable, quand on sait que 44 Class'40 étaient alignés au départ de Saint-Malo, le 31 octobre dernier. Face à cette adversité et la qualité du plateau de skippers réunis, Damien Grimont, en amateur éclairé, avait aimé rappeler que « le meilleur entraînement pour le Rhum, c'est le Rhum ! » Adage vérifié aujourd'hui, pour celui qui n'avait que très peu navigué avant cette nouvelle traversée de l'Atlantique et qui améliore sa septième place de l'édition 2006.

 

Une cinquième place bien méritée, sur une transat pleine d’âpreté

"Dans le match" depuis le départ et à la lutte pour une place sur le podium jusque dans les derniers milles, le skipper d'Arradon a réalisé une course exceptionnelle. Cette belle place d'honneur vient récompenser près de trois semaines de souffrances physiques et psychiques, d'une transat ô combien haletante et passionnante, tant par sa densité que son intensité.

Partisan, comme Thomas Ruyant and co, de l'option nord, Damien Grimont a connu, tout au long de la course, des conditions de navigation extrêmes, avec quinze jours de près dans une mer hachée, où les organismes et la mécanique ont été mis à rude épreuve. Particulièrement bien préparé par Dominic Vittet et les frères Johann et Ludovic Ensargueix, le bateau, bien que fortement sollicité, a parfaitement résisté, et ce malgré quelques problèmes techniques rencontrés en deuxième partie de course : petit spi déchiré, barre de flèche dessertie faisant craindre un démâtage.

 

« Jusqu’au bout les caprices d’Eole ! »

Pour ne pas déroger à la règle de ce Rhum version 2010, les derniers milles de course se sont avérés pénibles pour le Morbihannais, avec des grains qui se sont multipliés à l'approche de l'arrivée. « Jusqu'au bout les caprices d'Eole ! » a-t-il d'ailleurs lancé quelques instants avant le franchissement de la ligne. Progressant par moments à une vitesse d'un seul petit nœud, il a néanmoins pu savourer ses derniers instants de solitaire, à bord du bateau aux couleurs du chocolatier mayennais. A 00h45, une fois le marin redevenu terrien, Damien a pu serrer sa femme dans ses bras, invitée surprise de dernière minute à Pointe-à-Pitre.